[2018] Le format des courses

Le schéma des courses, du Freestyle et le déroulement général de la soirée ont été notoirement revus pour la seconde édition du Supercross à Paris La Défense Arena, de façon à rendre les soirées encore plus excitantes ! Découvrez le détail des changements et nouveautés ci-dessous…

L’an passé, les organisateurs avaient lancé le concept de trois manches disputées dans la soirée, toutes comptabilisées pour le classement général mais de longueurs différentes (contrairement à la Monster Cup).

Ce schéma a été repris et optimisé par le promoteur du Mondial SX, Feld, pour les trois épreuves de la Monster Triple Crown 2018.

Et c’est un format très proche de celle-ci qui sera adopté pour “le” supercross de grand prestige international de l’intersaison 2018/2019, les 17 et 18 novembre prochains.

Quel est l’intérêt de faire courir trois manches de longueur différente ?

A partir du moment où ce sont les mêmes pilotes qui s’affrontent à chaque course, le risque qu’une hiérarchie de fait s’instaure au fil de celles-ci est d’autant plus grand que l’exercice reste à chaque fois le même. Parmi ceux qui ont l’habitude de partir devant, certains sont très rapides sur les premiers tours mais n’ont pas la “caisse” ou la régularité des top-pilotes et, sachant que ceux-ci vont finir par les dépasser, il ne vont pas forcément chercher à les contrarier, préférant jouer “placé”.

Proposez à ceux-là un sprint court de six ou sept tours et, sachant qu’ils peuvent gagner, leur comportement en piste change radicalement, vous obtenez des bagarres d’une toute autre nature, pour le plus grand plaisir des spectateurs !

Feld n’a d’ailleurs eu qu’à se féliciter de ce choix puisque sur les neuf manches courues au format Triple Crown, huit ont vu un vainqueur différent là où, en finale classique, seuls quatre pilotes (dont trois seront présents à Paris) ont réussi à s’imposer sur l’ensemble de la saison !

Ce schéma sera-t-il le même pour les deux catégories ?

Les organisateurs du championnat de France-SX Tour, la FFM et JLFO, ont accepté d’adapter leur schéma (d’habitude c’est 1/2 finales, repêchage et finale) ce qui rendra le déroulement de la soirée plus compréhensible pour les spectateurs.

Comment les manches seront-elles scorées ?

Chaque manche, sans distinction de durée,  attribuera des “points à la place” (1 point au vainqueur, 2 points au second, etc) et l’addition des points déterminera le général de la soirée. C’est le système le plus simple à mentaliser pour le spectateur. Le classement cumulé des manches sera bien entendu rappelé sur les écrans au fil de la soirée et avant chaque départ. En cas d’égalité de points, c’est le meilleur résultat en “finale” qui prévaudra.

Les pilotes SX2 scoreront le barême de points habituels au championnat, sur la base du classement général de chaque soirée.

Quelle sera la durée des manches ?

L’organisateur a cherché à préserver une durée totale en piste équivalente à celle dont les pilotes ont l’habitude avec un schéma classique, en France pour les SX2, aux USA pour les SX1. Ce sera ainsi 4mn+1t, 6mn+1t et 9mn+1t en SX2. En SX1, 4mn+1t (un vrai sprint où tout est possible!), 8mn+1t et finale 15mn+1t.

Les courses seront donc en majorité plutôt courtes mais de plus forte intensité puisque pour chacune d’entre elles -et non seulement en finale- des points seront en jeu. Chaque fois qu’il sera en piste, chaque pilote sera incité à donner son maximum puisqu’il y aura de l’enjeu direct à chaque dépassement. Schéma identique pour les deux jours évidemment.

Comment l’entrée en grille se fera-t-elle ?

Contrairement à l’an dernier, on ne se mettra pas en grille de la même manière tout au long de la soirée, en fonction des essais chrono, toujours dans l’optique de “rebattre les cartes” autant que possible, de façon à créer de l’imprévu.

Pour les SX2, le résultat des essais chrono (auquel le public pourra assister) déterminera l’ordre d’entrée en grille de tous les pilotes pour la première manche. Pour les SX1, les 10 premiers seront retenus pour disputer la Superpole et c’est le résultat de celle-ci qui donnera les 10 premières places en grille pour le premier sprint, le plus court.

La Superpole Bud Racing n’est donc plus seulement un show à part dans la soirée, elle n’attribue pas de points mais influence la première grille.

Pour les sprint 2, plus longs, l’entrée en grille se fera d’après les résultats du sprint 1. Et idem en ce qui concerne les finales, entrée en grille selon le résultat du sprint 2. Ce format est plus eixgeant pour les pilotes qui sont sous pression tout au long de la soirée pour de bonnes places en grille mais il génère potentiellement des courses plus disputées pour le public.

Pourquoi rechercher à “rebattre les cartes” à ce point en cours de soirée ?

Du point de vue du public, justement, aussi admirables qu’aient pu être les cavaliers-seuls d’un STEWART, TOMAC ou MUSQUIN ces dernières années , on leur préfère forcément de la bonne bagarre ! Sachant aussi que, au bout d’un week-end très exigeant pour le physique comme pour les nerfs, sur une piste aux normes US, les stars du plateau émergeront probablement mais, sans doute, à l’issue d’un parcours plus mouvementé qu’avec un schéma classique.

Pour cette édition, entre un tel schéma et un plateau notoirement renforcé par la présence de deux champions en titre –Jason ANDERSON et Zach OSBORNE- du vice-champion SX1 Marvin MUSQUIN et d’un Justin BRAYTON qui a justement excellé lors des épreuves Triple Crown 2018, sans oublier un Dylan FERRANDIS remonté comme un coucou ni les “bad boys” Vince FRIESE et Tyler BOWERS,  l’organisateur s’est vraiment donné les moyens d’offrir au public les courses les plus acharnées vues sous nos tropiques depuis des lustres !

Comment sera scoré le traditionnel match inter-Nations “France-USA” ?

Par l’addition des trois meilleurs résultats par Nation sur chaque manche (neuf résultats par soir). Or on aura cinq voire six Américains dont deux vainqueurs de SX en 2018 et le champion côte Est. Côté Français un quadruple vainqueur de SX 2018, un gros outsider de la côte Est, un ancien champion du monde MX2 et l’élite du SX Tour.

Plus nombreux et forts de l’adjonction du champion du monde, les Américains se présentent donc en favoris pour reprendre le trophée que les Français s’étaient approprié l’an dernier. Mais à domicile et dans le sillage d’un MUSQUIN -tenant du titre de King of Paris et avide de revanche individuelle face à ANDERSON- les Frenchies sont en situation de se transcender !

 Avec deux contest par soir en plus d’une démo traditionnelle, le Freestyle est lui aussi plus compétitif ?

C’est cohérent en effet avec le choix du schéma SX et cela va aussi dans le sens de l’évolution du FMX vers des contest de best trick, quarter ou whip lors des grands événements comme les X-Games. L’apparition d’un Whip Contest avec sur la rampe les médaillés d’or et d’argent des derniers X-Games, (le maître) Jarryd McNEIL et Genki WATANABE, sachant que les autres riders sont tous aussi d’excellents whippers, allait de soi.

Et bien sûr le Best Trick Contest, générateur de gros frissons  l’an dernier, est maintenu, avec en têtes d’affiches le légendaire Josh SHEEHAN et l’ancien champion du monde David RINALDO.

 Pourquoi le retour d’une catégorie “minis” ?

Sur le plan spectacle, aux USA, le challenge KTM Junior est un ajoût très apprécié du public aux courses professionnelles sur les “vraies” motos. Cette formule sera adaptée à la réglementation française (pas de départ en grille) et se courra sur des YCF, entreprise française produisant des pit-bikes et partenaire de longue date du SX de Paris.

Sur le plan sportif, des garçons comme Dylan FERRANDIS et Marvin MUSQUIN ont connu leurs premières émotions SX à Bercy au guidon de minis et ont fini par se retrouver en Amérique au top niveau de la discipline. Il s’agit de procurer aux très jeunes d’aujourd’hui (moins de 10 ans) la même chance de suivre la trace de leurs glorieux aînés et de d’entretenir la fameuse “filière française”, née à Bercy en 1984 et qui a procuré aux fans tricolores tant d’émotions depuis.